Nous regrettons que la conquête sociale que représente la reconnaissance de la pénibilité dans le système des retraites en France, demandée depuis des années par la CFDT, n’arrive pas jusqu’à nous, météos...

Le dispositif global de la réforme est plutôt approuvé par la CFDT. Il y a des motifs de satisfaction. Il est ici expliqué pourquoi.

Dans l'article ci-dessous ("Lire la suite"),nous, météos, revenons plutôt sur l'occasion manquée : pas de reconnaissance envisagée de la pénibilité du travail de nuit effectué par les collègues. Nous continuerons, au travers de nos relais et de nos instances CFDT à exiger la reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit réalisé par les agents. La CFDT météo continuera le combat afin que les météos qui ne bénéficient pas du service actif et qui ont travaillé de nuit puissent bénéficier du dispositif sur la pénibilité du travail.

Dans cet article est aussi évoqué un point d'actualité sur une décision en cours d'arbitrage qui amoindrirait un tout petit peu les baisses de pouvoir d'achat liées aux augmentations de cotisations sur nos salaires.

 

Pénibilité, l’occasion manquée

Par la réforme actuelle des systèmes de retraite en France, la pénibilité du travail de nuit devrait enfin être reconnue.

Les météos ne figurent pas parmi « les catégories actives » qui bénéficient de possibilités d’un départ à la retraite à 55 ou 57 ans. On le sait et c’est une revendication des météos que de voir reconnue cette pénibilité des métiers de prévisionnistes ou informaticiens.

Les infirmiers / infirmières ne figurent plus parmi les catégories actives pour ceux / celles qui ont opté pour le passage en catégorie A : le système de retraite de ces agents publics ne prend donc plus en compte la fatigue générée par le travail de nuit. Or, les infirmiers / infirmières des cliniques privées, via le « compte individuel pénibilité » qui sera créé en 2015 bénéficieront de la reconnaissance de la pénibilité. En l’occurrence, la différence de traitement semble difficile à justifier. Par extension, l’injustice touche aussi les météos.

Cette conquête sociale de reconnaissance de la pénibilité demandée depuis des années par la CFDT n’arrive donc pas jusqu’à nous, météos. Et d’ailleurs, tant que les infirmières n'en bénéficieront pas, on voit mal comment les météos pourraient l'obtenir. Il y a là une grande déception, malgré une avancée générale importante. La CFDT météo continuera le combat afin que les météos qui ne bénéficient pas du service actif et qui ont travaillé de nuit puissent bénéficier du dispositif sur la pénibilité du travail.

Le dispositif global de la réforme est plutôt approuvé par la CFDT. Il y a des motifs de satisfaction. Il est ici expliqué pourquoi. Le système de retraite des agents de la fonction publique n’est pas structurellement modifié : pas de modification des modalités de calculs des pensions, pas de modification des règles concernant la pénibilité (cf. les catégories actives).
L'alignement du calcul des pensions des salariés de la Fonction Publique sur le régime général était une possibilité largement évoquée avant les arbitrages gouvernementaux mais n’a pas été retenu.

Enfin, une toute petite faveur pour les fonctionnaires pourrait être que le gouvernement étale dans le temps les nouvelles hausses de cotisations applicables des suites de cette réforme 2013.
Depuis la réforme 2010, le taux de cotisation des fonctionnaires augmente - pour être aligné sur celui du privé - de 0,27 point jusqu'à 2020. Depuis la réforme 2010, toutes choses égales par ailleurs (pas de gain d’échelon ou de revalorisation de prime), notre salaire diminue donc de 0.27 % par an. Or, par la réforme 2013, une nouvelle hausse des cotisations vieillesse est prévue dans tous les régimes (général, fonctionnaires, spéciaux), 0,15 % pour les actifs et les employeurs en 2014, puis 0,05 par an jusqu’en 2017. Un étalement de cette nouvelle hausse serait envisagé pour les fonctionnaires pour en atténuer l’impact sur le pouvoir d’achat.“Aucun arbitrage n’est pris pour l’instant, mais le sujet est sur la table”, a indiqué à l’AFP l’entourage de la ministre, Marylise Lebranchu [la ministre de la Fonction publique].
« Si on appliquait telle quelle la hausse de 0,15 point annoncée par le Premier ministre pour 2014, les agents subiraient une hausse de près d’un demi-point l’an prochain », s’est inquiétée Brigitte Jumel (représentante de la CFDT / Fonctionnaires. Cette ponction s’ajouterait en effet au gel du point d’indice 2010 – 2014.
Pour Brigitte Jumel, “il faudrait une forme de lissage (des hausses de cotisations) sur six ou sept ans, car l’effort est particulièrement lourd pour les agents dans un contexte de gel de la valeur du point d’indice”. Elle précise  «Marylise Lebranchu a évoqué cette solution ».

In fine, en 2020, les cotisations des fonctionnaires et des salariés seront bien équivalentes, mais la hausse serait moins brutale, en particulier en 2014. Rien n’est encore arbitré…


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