La CFDT-Météo a ainsi conclu la réunion de concertation entre DRH, organisations syndicales, (OS) et direction de la DSO du 11 septembre :

« Même si on aurait préféré que la concertation élargie [en interne à la DSO] débute plus tôt, par exemple pendant la « phase de construction du projet » et même si l'on peut craindre que certains ne se sentent enfermés dans un fléchage annoncé pour janvier, les points abordés aujourd'hui sont tout de même plutôt satisfaisants : un nouveau point sera fait sur le bilan de la délocalisation Trappes - Toulouse en CT DT, une nouvelle concertation, de nouvelles ouvertures de poste, un nouveau calendrier.
Je ferai part à mon bureau et à mes contacts sur place que la concertation DRH, organisations syndicales et direction DSO, cela porte ses fruits. »

La DRH avait entamé la discussion en soulignant la présence de la direction de la DSO (D, DA) et en rappelant les épisodes passés : le CHS-CT-EP du 5 juillet où le p-dg avait été interpellé sur la situation dans ce service et la réunion du 16 juillet où différents soucis avaient été relevés : turn-over important, pertes de compétence liées à la délocalisation mais aussi liées au turn-over (entrées / sorties), addition de cas particuliers touchés par les RPS (Risques Psychosociaux) – la psychologue avait fait plusieurs signalements isolés -, réorganisation considérée comme trop précipitée, et des charges de travail entraînant des situations tendues dans certaines unités.
La DRH a ensuite annoncé un plan pour cette réunion : complément par les organisations syndicales (OS) à son introduction, propositions relatives à la ré-organisation en cours, propositions concernant les unités les plus en difficulté, mise en place de réunions médico-psycho-sociales périodiques dédiées pour la DSO.

La discussion :
Suite à cette introduction, les OS comme la DRH reviennent sur le distingo nécessaire entre « stress » et RPS (notamment RPS au sens de « souffrance »). L’analyse des pertes de compétence serait un travail intéressant à mener, selon la DRH, mais la CGT réagit vivement en indiquant qu’ils ne sont pas là « pour faire de la GPEC ».
Le sujet reste posé. On ne sait pas du coup, si au-delà des intentions, la DRH continuera à le creuser.

Sur la délocalisation passée Trappes -> Toulouse, DSO/D assure qu’il existe une analyse, finalisée en mars 2012, qui décrit les difficultés rencontrées et celles qui ont été levées. Il est convenu que ce document sera renvoyé vers les OS (pas encore fait au 23/09/2013) et éventuellement discuté en CT DT. Il pourrait s'agir de tirer certains enseignements de ce document.

DSO/D indique que cette réorganisation n'était pas une surprise. Elle en ré-explique le fondement. Il n'y a pas de commentaires spécifiques. Néanmoins, la CFDT souligne que la DRH n'était, au 16 juillet, pas du tout au courant de cette ré-organisation, ce qui semble peu ordinaire pour une réorganisation qui n’est « pas une surprise ». Ayant plusieurs témoignages convergents, la CFDT réitère ce qui avait été avancé la fois précédente : « une réorganisation se prépare mais c’est une réorganisation sur laquelle la direction n’a guère communiqué, ni avec les agents, ni même avec son encadrement intermédiaire. Cela aurait permis d’établir un dialogue afin de rassurer un peu les personnels. »
La DRH reprend la main en soulignant les avancées et les propositions concernant la ré-organisation : si le projet se poursuit dans son ensemble, elle annonce qu’en revanche, les sujets « Radar » et « Métrologie » sont repoussés. Ainsi, concernant le Radar, il y aurait au contraire un renfort, en attendant de mieux cerner les problèmes à résoudre. Elle ajoute que la division DOS-Exploitation sera aussi renforcée. Pour le reste de la ré-organisation (MSO), elle précise que, pour tenir compte de la précipitation dénoncée par les OS, le calendrier est différé : il n'y aura pas de CAP sur ce sujet en novembre mais des CAP dédiées début 2014, pour une mise en oeuvre du projet en mars.
CGT et CFDT soulignent qu'ils ne sont pas favorables à des CAP dédiées, qui pourraient donner le sentiment aux agents qu'ils sont fléchés sans aucun espoir d'une alternative.
DSO/D prétend que « dès mars 2013 le calendrier était affiché ». Elle assure qu'il n'y a aucune suppression de poste, que certains agents étaient demandeurs de clarification entre les services et donc de cette ré-organisation. Elle annonce un nouvel organigramme (cible) pour octobre 2013 et indique que « la concertation commence ».

Les débats se sont un peu tendus à ce moment-là. FO a nettement soutenu DSO/D sur la démarche proposée (« tout ira bien, et il y a des gens qui veulent la ré-org, alors il faut avancer, les autres pourront changer après »), et la CGT ajoutait que le délai semblait raisonnable.
La CFDT a ironiquement souligné qu'on « était heureux d'apprendre que la concertation débutait maintenant », et a de nouveau émis des doutes sur le calendrier pour des «  agents qui pourraient se sentir fléchés contre leur volonté ».
La DRH confirme qu'il devrait n’y avoir « aucun apport extérieur » dans les CAP dédiées et rappelle les efforts faits : un renforcement sur les problématiques radar (CASTOR) avec 1 poste ouvert (CMR/IMI renforcé par CMR/DEP, avec accord du chef IMI), un surnombre proposé à DOS-Logiciels en additif. Elle rappelle l'arrivée au 01 décembre d'un agent à DOS-Système. Par ailleurs, elle évoque le cas particulier d'un agent (cadre intermédiaire) qui a vivement réagi à l’annonce de la ré-organisation et pour lequel des solutions sont trouvées ou en passe de l’être. DSO/D en profite pour contester que les cadres intermédiaires n’ont pas été consultés. [En fait, nous (OS, et en particulier CFDT) n’avons pas la même définition de « cadres intermédiaires », puisque sur 130 personnes, DSO/D semble considérer que les cadres intermédiaires sont les seuls IPEF.] La CFDT assure qu’une certaine perplexité et un certain flou sont malencontreusement entretenus sur le projet, qu'il s’agit principalement d’une question de forme ; la CFDT demande alors aux directions (DRH et DSO) que les entretiens à venir (la concertation) ne soient pas seulement des entretiens individuels mais collectifs. DRH nous assure qu’il y a aura des entretiens « par division ».

Enfin, la DRH annonce la création d'une cellule Médico-Psycho-Social de suivi de la DSO. Mais la médecin (Mme Zerbib) a tôt fait de pondérer l'annonce en rappelant qu'elle ne pourra être disponible qu'en fonction de réels besoins. Elle ajoute « il y a eu manifestement un manque de concertation et un manque de communication, donc on va travailler là-dessus ». Est-ce bien au médecin de se saisir ainsi de telles conclusions ? Curieux, on attendrait ce genre de conclusion plutôt dans la bouche de la direction.
Ceci étant, l'ensemble des OS est bien entendu satisfait par l'annonce de la mise en place de cette cellule MPS.

En guise de conclusion, nous renvoyons vers le projet d’accord-cadre relatif à la prévention des risques psychosociaux dans la fonction publique qui a été préparé entre la DGFP et les OS. Il acte, dans son axe n°1 de mise en oeuvre des plans de prévention des RPS, que les signataires appellent les employeurs publics à la vigilance dans l’anticipation de l’évolution des organisations, en particulier les réorganisations. Lorsque l'on va réorganiser la vie (professionnelle) des gens, on se doit de mener un processus d'écoute.