250 euros bruts, c’est ce qui a été versé ce 26 septembre aux salariés de Météo-France, tous les salariés y compris ceux sous contrat, dès lors qu’ils étaient à temps complet en 2016 (100 € bruts) et 2017 (150 € bruts), soit aux environs de 200 € net selon les taux prélèvements de chacun. L’administration nous fait ainsi l’aumône de quelques euros par mois en guise de prime d’intéressement. Et vous savez quoi, ah ah ah, les sénateurs ont choisi l’exemple de Météo-France pour railler la faiblesse de cette prime lorsqu’ils étudiaient la loi de transformation de la fonction publique (LTFP) cet été. Leur rapport précise : « La prime d'intéressement collectif, c'est-à-dire selon les résultats du service dans son ensemble [...]  reste symbolique».

Les plus avertis se souviennent de la fourberie qui avait conduit à un "manque à gagner" de 25 € par agent pour la prime sur les résultats 2015 (cf. notre article de janv. 2016).

La prime d’intéressement est un pis-aller, celle portant sur l’année 2018 (150 €) sera versée en 2020.


Ce que la CFDT-Météo revendique, ce sont de vrais efforts de l’administration pour que cesse le grignotage du pouvoir d’achat des personnels
techniques notamment. La direction de Météo-France devrait se sentir honteuse des années sans revalorisation de primes ; nous y reviendrons.

Météo-France a beaucoup donné. Des agents trinquent, parfois perdent la raison, il y a de mauvais signes comme l’explosion des congés maladie. L’argent ne fait pas tout mais il permet de passer un peu de baume au coeur.

Nous comptons sur la nouvelle présidente-directrice générale pour entendre notre message, pour que Météo-France ne se réduise pas à peau de chagrin, pour que le travail y garde tout son sens, et pour que les agents s’y épanouissent en se sentant pleinement respectés.