L'objet de cette réunion (17/09/2014) était de faire un point informel sur « l'embryon de réflexion » (sic le responsable de ce chantier, le directeur adjoint M. O. Gupta) portant sur la « vision prospective à 10 ans de l'Etablissement ». Une discussion formelle aura lieu en CTEP le 23 septembre prochain.

A ce stade, il n'y pas de projet concret en matière de missions, de métiers, d’effectifs, d’organisation, mais des éléments de contexte qui seront impactants pour Météo-France. Nous avons noté que, très souvent, les éléments retenus sont externes à l'Etablissement.

 

Ce qui ressort, pour le directeur adjoint :

  • Météo-France va passer de problématiques nationales vers des problématiques transnationales. Ainsi, les productions actuelles de l'Etablissement qui sont centrées sur la France s'accompagneront sans doute de productions ou services sur des zones géographiques plus larges (ex. échelle de raisonnement pour l'aéronautique = Europe ou pour EDF = Europe + Afrique). Météo-France devra s'intégrer seul ou en partenariat dans ce contexte.

  • Le poids croissant de la Commission Européenne est à prendre en compte, pour la direction, car la Commission essaie d'organiser des services (dans les domaines de la marine, de la qualité de l'air, du climat), et elle définit des partenaires privilégiés au niveau européen via le projet Copernicus. Ces « opérateurs délégués » seront très probablement le Centre Européen (CEPMMT) et Mercator Océan. Ces 2 opérateurs vont choisir par appel d’offres les Services Météos Nationaux (SMN) qui vont contribuer à Copernicus. Le CEPMMT œuvrait en back-office des SMN, il va désormais les mettre en compétition. Il importe, selon la direction, que dans ce nouveau contexte, « Météo-France se positionne de manière visible à deux niveaux : en amont, en tant que fournisseur incontournable des services de base et […] en aval en tant que fournisseur de services finalisés aux clients »

  • L'impact des nouvelles technologies, avec le développement des objets connectés (une nouvelle façon de recueillir, traiter, et produire des données ou des services météo), le risque d’extinction de l’audiotel, l'impact de la gratuité de sdonnées publiques, le potentiel lié au croisement de données, le développement de services commerciaux liés au climat

La baisse des moyens accordée à Météo-France est aussi mentionnée, comme étant inéluctable. Sur le dimensionnement et l'organisation des équipes, l'ensemble des représentants des personnels a réagi à l'éventualité de « nouvelles réformes de structure ».
La CFDT-Météo s'est inquiétée de l'aspect implantation territoriale. Premier élément de réponse : rien n'est prévu, rien n'est exclu. Mais le responsable de chantier précise que si la "réforme de structure" prend aujourd'hui le forme de fermetures de centres, en revanche, ce ne sera pas forcément le cas à l'avenir...

Nous avons demandé que dans les éléments de contexte, les missions actuelles de Météo-France, opérateur national de la météorologie et du climat, soient mises en avant.
Quant à un éventuel élargissement des missions assurées par l'Etablissement, le responsable du chantier indique que la voie reste à explorer, qu'on ne peut pas froisser, même dans un document de travail embryonnaire, d'autres Etablissements ou agences en évoquant le rattachement de missions  à celles de Météo-France.

Enfin, la CFDT-Météo a demandé quelle forme prendrait la concertation concernant ce chantier qui intéresse tous les météos, en rappelant que des forums avaient été mis en place lors des réflexions sur le plan stratégique 2009-2017. En effet, nous considérons qu'il est nécessaire, dans le climat social actuel (élément de contexte interne), que les agents puissent contribuer aux réflexions sur l'avenir de Météo-France. La direction n'a pas fermé la porte. A suivre le 23 septembre.

Nous nous tenons à disposition pour toute question (écrire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)