Différents rapports au sujet de Météo-France, son budget, ont vu le jour en fin d'année 2018. Les parlementaires se sont saisis du dossier dans le cadre du projet de loi de finances 2019 proposé par le gouvernement, en invitant le p-dg en commission au Sénat. Ils étaient favorables à un abondement de plusieurs millions d'€ au budget de notre Etablissement dans le cadre de l'investissement dans le supercalculateur (cf. les rapports à l'Assemblée Nationale en commission des finances - point 3.d 'une ombre sur le supercalculateur", en commission du développement durable - point III. Météo-France).
Octroyer 5 millions d'€ à Météo-France aurait selon nous été une marque de soutien (cf. notre article La Vérité pour les détails) mais le ministre assume de prendre sur les réserves de l'Etablissement pour financer ce supercalculateur, lors du débat final sur les finances de l'Etat (cf. séance du 5/11) à l'Assemblée.
Les parlementaires n'ont donc pas abouti dans leur entreprise de convaincre le ministre d'investir dans Météo-France.

Les relations avec le ministère sont compliquées. Un signe supplémentaire en a été la réunion entre le représentant du ministre et les représentants des personnels, où nos revendications ont été écoutées mais n'ont pas été soutenues, même si le représentant du ministre s'est engagé à nous revoir avant l'été (NB : entre temps, il a été remplacé, au 1ier février...).

La direction elle-même a du mal à convaincre nos tutelles. En effet, si les parlementaires ont dû intervenir, c'est que notre direction était en échec. Un rapport du CGI (commissariat général à l'investissement) illustre sur des dizaines de pages l'intérêt d'investir dans la météorologie et conclut que l'option d'un supercalculateur à puissance quintuplée est l’option à privilégier, créant plus d’1 milliard de bénéfices socio-économiques, (...) chaque euro public d’investissement de l’Etat [créant] une valeur de 12,8€ de plus que le supercalculateur actuel. cf résumé de 7 pages ici. Malgré cela, non seulement la direction n'a pu éviter de prendre ailleurs que sur les réserves de l'Etablissement, mais en plus la puissance de calcul ne sera multipliée que par "4 ou 4,2 " au lieu de 5, cf. verbatim du p-dg JM Lacave au Sénat le 3 octobre, minute : 30'55".

In fine et devant tant d'échecs fin 2018, on retiendra l'audition de M. Laurent Michel, directeur général de l'énergie et du climat (DGEC) au Ministère, sur le sujet du changement climatique et en terme de prospective. Des débats assez éloignés de ces affaires de budget, mais moins démoralisants : cf les 6 pages ici en lien.