La réduction du « plafond d’emploi » de Météo-France pour l’année 2013 est indiquée dans les annexes du projet de loi de finances 2013 (PLF), projet de loi récemment présenté au Conseil des ministres et actuellement examiné en commission parlementaire.
Cette réduction est fixée à 99 emplois, le plafond d’emplois passant de 3409 à 3310. Cf. p. 23/23 du document ici en lien
Or, la direction avait fait part aux représentants des personnels d’un nombre de départs à la retraite égal à environ 85/90 personnes.
Le compte n’y est pas : nous ne sommes plus au « 1 sur 2 non remplacé » (50%), qui correspondait à 45 emplois mais au-delà de 100%, ce qui constitue un acharnement, une ardeur jusque-là jamais vus.
Pour la première fois de son histoire, l’Etablissement Météo-France voit des réductions d’emploi supérieures en nombre aux départs en retraite prévus
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En comparaison avec la RGPP, les suppressions d’effectifs demandées sont plus que doublées !

 

Cela peut signifier que les partants à la retraite seraient tous non remplacés, leur poste fermé, et/ou que des agents partants vers d’autres administrations seraient eux aussi non remplacés, bref, un grand ménage.
De plus, le p-dg ayant précisé en Conseil d’Administration que les recrutements se poursuivent, la question est de savoir où va porter cet effort de baisse d’effectifs dans les prochains mois. Nos conditions de travail déjà mises à mal par les suppressions d’effectifs passées et la réorganisation, la tension déjà omniprésente du fait de la restructuration, qui va payer cette accélération brutale et frénétique de réduction d’emploi ?
Ne souriez pas, c’est vous. Encore des charges de travail à partager sur les bonnes volontés de moins en moins nombreuses car la plupart des ardents passionnés de météorologie sont partis à la retraite.
Enfin, on sait qu’une priorité toute particulière est attachée à l’activité de recherche. Les postes financés sur contrats de recherche - la majorité des financements venant de l’Union européenne - seraient mieux que préservés, augmentés de 15 unités (de 45 à 60). Mais cela signifie-t-il que l’Etablissement va vers une précarisation de l’emploi dans ce domaine de la recherche, à contre-courant de la loi « déprécarisation » actuellement mise en œuvre en faveur des agents contractuels ?

Mardi 16 octobre 2012 au matin, M. Jean-Claude Fruteau (député SRC) va présenter en commission parlementaire ce programme n°170 du PLF- programme Météorologie. La direction de Météo-France est-elle intervenue pour éviter un tel objectif de suppression d’emplois qui serait ravageur ?
La question va rapidement être posée à la DRH et au p-dg.

Une conséquence de tout cela sera inévitablement : des discussions serrées à venir (fin octobre) entre chacun des services de Météo-France et la direction au sujet des TROED 2013.

Plafond d’emplois de Météo-France

Courbe de suppressions d'emplois à Météo-France